Depuis le temps que j'entends dire « tu
devrais partager tout ce que tu fais, tu commences à avoir de
l'expérience et ça peut en aider d'autres... » ça me fait
rire gentiment, car mon expérience, je la trouve toute fraîche
encore ! Voici donc notre histoire.
En 2011, nous avons, après mûre
réflexion, tourné le dos à la grande ville (Bordeaux) et choisi de
devenir des « néo-ruraux » ; vous savez, ces hurluberlus
qui aspirent au retour à la terre comme valeur refuge, qui
s'imaginent se régalant du fruit de leurs labeurs
« maraichavicoles... », bref, de doux rêveurs mais pas
trop dangereux, je vous rassure.
Avant cela notre grande expérience
consistait en un potager urbain d'environ 60 m² qui avait permis aux
enfants de découvrir que les fraises ne poussaient pas en barquettes
dans les supermarchés, que les carottes, les petits pois, les
tomates pouvaient avoir une saveur incomparable quand ils étaient
croqués sur pied ou cuisinés dans l'heure suivant la cueillette.
Nous avions complété avec quatre poulettes qui nous fournissaient
des œufs coque en échange des épluchures et autres douceurs.
Donc, forts de cette première
aventure, nous avons investi 6000 m² de terrain planté d'une allée
de pommiers, d'une haie de noisetiers, d'une dizaine d'autres arbres
fruitiers, cerisiers, nashi, pruniers, pourvu d'un lot de clapiers à
lapins, avec quatre carrés de 100 m² chacun qui avaient
manifestement été longtemps travaillés comme potager.
Nous avions trouvé notre paradis... et
notre enfer. Car au début, nous avons innocemment pensé à quelques
tomates, quelques pommes de terre, puis, ma foi, on voit plus grand.
On ose et comme tout bon agriculteur, on découvre les aléas du
climat, les plantes qui ne sont pas adaptées au terrain. Mais la
raison venant avec l'âge, nous sommes moins aventuriers dans nos
choix de plantation et écoutons les conseils de nos voisins.
Je continue de planter le décor. Le
potager, c'est une affaire d'homme ou plutôt c'est l'affaire de mon
cher et tendre. Il a toujours aimé semer, planter (dixit sa maman),
et je dois avouer que la partie bêchage ne me tente pas trop. Je
propose des choix de plantes sous la forme « j'aimerais bien
manger de ça » et je je n'ai plus qu'à aller faire mon marché
au jardin à la saison.
Mon dada à moi, c'est l'animalerie. Et
si je commence mon blog aujourd'hui c'est parce que j'ai un
faire-part de naissance à mettre en ligne.
Aujourd'hui sont nés neuf poussins et
un pintadeau, ils ont rejoint les deux oisons arrivés deux jours
plus tôt.
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